Le piano

 Le piano

 

En soulevant l’épais couvercle en chêne 

Je découvre à l’intérieur ses cordes trop frêles

Un silence macabre une odeur malsaine

Je désapprouve son mutisme trop cruel

 

Assez que de nettoyer tes vaines poussières 

Assez que de sublimer tes vives brillances

Enfin libérer tes mélodies prisonnières 

Je suis pris par cette envie de résonance 

 

Par cette force qui m'entraîne à m'assoir

Ô j'en perds mon chiffon mais pourtant il le faut 

Mes doigts se fient aux touches noires et ivoire

Elles volent dans un drôle de méli-mélo

Même si mes notes sont cloches peu importe,

Jouer fort exhumer de secrètes symphonies

Faire jaillir les inspirations les plus fortes

Jouer du piano assis debout pour la vie


   Texte : Laurent MENDY


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